Bienvenue Lily !

Notre petite "didine", que nous attendions depuis si longtemps, est née le 30 décembre 2009 vers 15 h. Elle se nomme Lily, deuxième prénom Rose. Vous pouvez l'appeler Lily, Lily Rose, Lilou, Liloune, ou encore Louloune !



Lily a choisi de passer le réveillon dehors, aussi a-t-elle débarqué soudainement avec 15 jours d'avance sur la date prévue. Elle mesure 48 cm, et pèse 2kg900, ce qui en fait un petit bout de chou à croquer ! Tellement minuscule !
Evidemment je ne suis pas impartiale, mais je la trouve tellement jolie. Elle a les cheveux de son papa et la boubouche de sa môman.
Elle est en pleine forme. Elle a montré déjà un fort caractère en rechignant à prendre le sein de sa maman (ce qui lui vaut désormais des biberons à la place... pourtant je lui ai bien expliqué que mon lait pouvait avoir un bon goût de kinder -ou autre gourmandise-, tandis que le lait artificiel aurait toujours le même goût... bin non, trop dur de têter, le bib c'est plus relax... on se demande de qui elle tient ce trait de caractère?). C'est un bébé adorable le jour, qu'on n'entend jamais pleurer. Par contre la nuit c'est le gros chagrin. Bon, personne n'est parfait n'est-ce pas?!

Et sinon la maman se porte bien. J'ai été brusquement réveillée la nuit du 29 au 30 décembre par une intuition. Biboune remuait beaucoup, et je me disais qu'à force de se tendre comme ça, elle allait percer la poche des eaux. Cinq minutes plus tard... et bin voilà, je m'en doutais !
Réveil du Doudou, qui a tout préparé en quatrième vitesse pendant que je restais allongée (le plaisir de commencer un accouchement en perdant les eaux plutôt que par des contractions...), bouclage de la valise, et hop direct en voiture, direction la maternité à 4h du mat.
C'est très étonnant un accouchement qui commence par la perte des eaux. Tout va beaucoup plus vite. Nous n'avons pas passé une nuit à compter les contractions en se demandant si c'était le vrai travail ou pas... Lorsqu'on nous a accueillis à la maternité il n'y avait aucun doute: Bouboune serait là dans moins de 12 heures! J'avoue que j'ai eu un instant de panique en réalisant. Trop vite, trop vite! Je voulais que ça dure encore un peu!
Obligation de rester allongée tout le début du travail, car après la perte des eaux, il faut s'assurer que Bébé soit bien basse, sinon le cordon pourrait se coincer dans le col. Bon super, mais les contractions c'est plus sympa debout qu'allongée... Ces contractions sont arrivées très vite, une heure après la perte des eaux j'en avais déjà toutes les 5 minutes.
J'avais décidé de tenter un accouchement sans péridurale, genre je suis une guerrière, une battante, je peux serrer les dents et mettre mon bébé au monde à l'ancienne... MAIS BIEN SUR.
J'avais vaguement lu que le travail est plus rapide et plus fort quand il démarre par la perte des eaux plutôt que par des contractions. Je ne sais pas si c'est vrai, mais ça m'a semblé effectivement très rapide et donc... SUPER MEGA TROP TROP FORT. A peine le temps de le réaliser que j'étais déjà à 3 cm de dilatation, en train d'alternativement hurler à la mort, ou supplier les sages-femmes de m'achever, ou de me faire cette %@!#!! de péridurale. J'avoue que la douleur était tellement puissante que j'ai très vite abandonné l'idée de faire à l'ancienne. On m'avait dit que les contractions font aussi mal que des coliques... Non mais vous plaisantez?? C'est piiiiiiiiire.
Là où je suis quand même fière, c'est que j'ai tenu jusqu'à 5 cm de dilatation sans la péridurale. Mais indépendamment de ma volonté, car il a fallu attendre l'anesthésiste pendant... 2 heures à partir du moment où j'ai donné mon autorisation. Si j'avais su que j'allais attendre autant au moment où j'ai dit "OUI JE LA VEUX !!!", je crois que je serais tombée dans les pommes. Heureusement je ne savais pas.
Ont donc suivi deux heures de torture, où je me suis fait plaisir à hurler à pleins poumons. Je me rappelle vaguement de Doudou qui suivait les contractions et me disait: "ça y est, ça y est, ça redescend, ça va passer!"...
Vint enfin le moment où j'ai eu le droit de me lever car Biboune était bien descendue. Et franchement... Debout, la douleur des contractions était beaucoup moins forte. C'était encore très très fort, mais bien plus gérable. ça aussi, je l'avais vaguement lu/entendu quelque part... Je suis désormais une convaincue que la posture est d'importance capitale dans la gestion de la douleur du travail, et que la position allongée qu'on nous oblige à prendre dans le milieu hospitalier n'est pas celle qui nous permet de mieux gérer.
Malheureusement répit de courte durée, car il fallait me réallonger pour faire un monitoring avant la péridurale. Fichu monitoring. Je déteste ce truc.
Et hop je ressouffre à mort, et finalement, alleluya merci petit Jésus, l'anesthésiste arrive. J'ai failli lui demander si je pouvais l'embrasser.
L'instant où l'on fait la péridurale est assez comique, même si j'imagine que beaucoup de femmes doivent détester. On demande toujours au papa de sortir, probablement parce que ça doit être très impressionnant.
Visualisez: je suis assise sur le bord de la table, penchée en avant autant que le gros ventre me le permet, la tête complètement rentrée, j'ai une sage-femme littéralement grimpée sur moi, ses genoux sur mes épaules, ses bras qui me ceinturent pour m'empêcher de bouger, et pendant ce temps-là l'anesthésiste m'enfonce l'aiguille qui ne doit pas dévier d'un millimètre. Histoire de pimenter le tableau, pendant tout ce temps je continue d'avoir les contractions, et je ne dois ni bouger, ni hurler, ni même me plaindre, lol !
Mais j'y suis arrivée, car à nouveau, contractions bien plus supportables assise, même pliée en deux, qu'allongée.
Puis est venue le soulagement, quasi immédiat.
Franchement la péridurale, quand elle est bien faite, et elle le fut parfaitement pour moi, c'est un acte de confort dont on aurait vraiment tort de se priver. Je suis très loin d'être une pro-péri, car cette technique n'est pas parfaite et beaucoup de femmes ont eu à s'en plaindre, mais très honnêtement celle que j'ai reçue a été parfaite. La douleur des contractions (celle qui vient du ventre et irradie dans le dos) a totalement disparu, mais les autres sensations sont restées. Je savais donc parfaitement quand j'avais une contraction. Je sentais mon bébé descendre petit à petit. Mes jambes étaient engourdies bien sûr, mais je pouvais les bouger. Lors de l'expulsion, j'ai gardé la douleur liée au passage, qui bien que très impressionnante est carrément gérable. J'ai tout senti de la sortie de Lily, j'ai pu pousser parfaitement, il n'y a pas eu besoin d'instrument, je m'en suis sortie comme une chef en un temps très rapide pour une première fois (d'après la sage-femme). Cette péridurale dosée parfaitement m'aura permis de conserver un souvenir merveilleux de l'expulsion. Juste ce qu'il faut de douleur pour "dire de", et toutes les autres sensations présentes. Merci l'anesthésiste.
Bien avant cela, j'ai eu un autre moment de grande souffrance quand la sage-femme a voulu accélérer le travail. Un des inconvénients de la péri, c'est qu'elle ralentit l'ouverture du col. Donc, on laisse la patiente se reposer une heure ou deux après la péri, mais quand l'anesthésie commence à partir, on en profite pour faire avancer le travail avant de lui refaire une dose. ça part d'une bonne attention hein... Bref, on m'a installé allongée sur le côté, une jambe relevée, et on a attendu que je me remette à hurler à la mort pour me refaire une dose. Sympathique non ?
Et des contractions à 8 cm de dilatation, merci bien mais non non, c'est pas sympa. Surtout dans cette position pourrie. Et SURTOUT avec ce /ç#$@ de monitoring à la %$£* !!! Comment a-t-on pu inventer une torture pareille? Une bande de tissu serrée très fort en plein milieu du ventre, là où ça gonfle pendant les contractions, là où ça fait maaaaaal
Il a fallu toute ma politesse et mon respect du milieu médical pour ne pas arracher ce machin.
JE HAIS LE MONITORING.
Mais le travail a avancé très vite. J'aurais bien expliqué à la sage-femme que je n'étais pas pressée à ce point...
Finalement ils ont eu pitié de moi, j'ai reçu une nouvelle dose et étant arrivée en fin de dilatation, j'ai pu me concentrer sur la descente de la pitchoune. Moment très puissant, où j'ai chouiné plusieurs fois. Je ne sais pas pourquoi, j'avais terriblement envie de pleurer. J'étais triste de la perdre, triste que ça soit déjà fini, et en même temps très impressionnée par ce moment, car c'est puissant, fort, incroyable, c'est de la magie. On sent vraiment que notre corps a pris les choses en main, notre cerveau est comme déconnecté, il ne décide plus rien, mais tout se fait naturellement, et c'est incroyable.
Au début du travail, on ne se rend pas compte de l'avancée, de ce qu'il se passe à l'intérieur. Mais tout à la fin c'est le contraire. J'ai su exactement quand le travail était fini, et quand il ne restait plus qu'à pousser. Instant comique aussi, car j'étais seule avec Didier, je lui ai fait signe d'aller chercher la sage-femme, il a eu l'air d'hésiter, je ne sais plus si j'ai dit quelque chose, mais j'ai pensé "ah si, là il faut vraiment qu'elle vienne, sinon on se débrouille tous seuls!!!".
Elle est venue, a confirmé mon intuition, et hop c'est parti "allez Emeline, on pousse".
"On pousse, c'est bien, bravo, on continue!" - "On pousse longtemps longtemps longtemps, c'est bien !!!" - "On prend une deuxième inspiration et on recommence!" - "Allez Emeline!!" - "Longtemps longtemps longtemps, encore encore encore... bravoooooo !!!"
Une grande pensée pour la sage-femme qui m'a accouchée, dont je ne sais même pas le prénom, mais dont j'entendrais encore longtemps les encouragements. Grace à elle je garderai de ce moment un très bon souvenir. J'entends aussi la voix de mon Doudou, qui souffle aussi des encouragements, d'une voix toute douce... Il est fier de moi mon Doudou, je le sens bien!
Bref Lily et moi avons bien bossé, ma technique de poussée était au point (merci les cours de préparation), je crois qu'il a fallu 5 ou 6 sessions de poussées pour sortir bébé, ce qui n'est pas trop mal pour une débutante :)
En même temps les sensations physiques sont tellement fortes, je me voyais mal rester avec Bébé coincée en plein milieu, il fallait bien que je la sorte, lol! Il y a des moments dans la vie où on n'a plus le choix! :p
Et alors vint le moment où la tête est sortie, Doudou me dit que c'est presque fini, je le sens bien! J'ai senti la sage-femme tourner bébé pour faire passer les épaules, et même pas le temps de dire ouf et pof, me voilà avec une Biboune hurlante sur le ventre et tout le monde qui me félicite. Je ne comprends rien, tout va mieux d'un seul coup, bon sang ça soulage, c'est fini, ou ça commence, je ne sais plus, mais à qui est ce beau bébé magnifique, qui agite des mains minuscules, et qui ressemble tellement à mon Doudou???
Doudou qui filme, prend des photos, Lily pousse des cris de poussin, et qui veut couper le cordon? Oh bah moi je le fais s'écrit Didier, tandis que moi il faut que je bosse encore un peu, il parait que le placenta veut pas sortir tout seul?!! Moi je m'en fous, qu'il se débrouille, lol, je n'arrive plus à pousser. Finalement il sort, holaaa mais c'est quoi ce gros machin énorme et visqueux??? La sage-femme me propose de le regarder, ce que fait Didier avec enthousiasme (j'ai toujours su qu'au fond de lui il avait un penchant pour les abats... hm...), mais moi je refuse, l'avoir senti passer m'a suffit, lol !
Et puis Biboune est là, c'est tout ce qui compte, elle est plus belle que tout ce que j'avais imaginé, holala je suis tellement fière de nous trois, quelle belle réussite ce bébé!
Le reste de l'histoire est assez banal, beaucoup d'amour et de bonheur, une première tétée déjà difficile (erf!) mais qui nous a permis de passer du temps seuls tous les trois et de se découvrir.

Voilà, je suis rentrée de la maternité hier. Nous allons tous bien, commence la période d'adaptation, comprendre les réactions de Biboune, apprendre à s'occuper d'elle, gérer les nuits à moins dormir... Que du bonheur !

N'est-ce pas que c'est la plus jolie :D



Merci à ceux qui ont eu le courage de lire mon histoire, assez banale, mais j'avais quand même envie de la raconter :p

A très bientôt !